Mon conte de Noël (suite)
Comme tout un chacun, quand l’heure de midi sonna. Le petit ramoneur déposa ses outils, puis après avoir englouti le repas se composant de pain, de saucissons ainsi qu’une large rasade de vin sortie de sa gourde en peau de chèvre. Il se donna un temps de repos. en se promenant dans les rues du village, les mains dans les poches de sa cotte en velours. Il aimait ce moment où les rues étaient vides lui permettant de goûter au silence et à l’air frais dont il manquait durant sa charge journalière. Au loin, voyant le curé du village s’avançait dans sa direction, il se demanda s’il devait ou non le croiser en ce jour. Bah se dit le petit ramoneur, en continuant sa route vers le personnage marchant vers lui, le visage baissé dans son livre. Le petit ramoneur noir du travail de ses mains et l’homme d’église de noir vêtu se dévisagèrent en se croisant. L’un comme l’autre ne s’aimait pas beaucoup et bien souvent s’évitaient. Ce fut le petit ramoneur qui lança l’attaque :
v Monsieur l’abbé quand est ce que je viens ramoner la cheminée de l’église ?
v L’homme d’église haussa les épaules d’indignation !!
v Tu verras ! lui répondit-il. Quand ton âme noire comme ton visage rencontrera le Bon Dieu.
Le petit ramoneur rigola de tout son cœur tout en répondant à l’homme d’église :
v Qui à déjà vu une église posséder une cheminée ?
Puis il continua sa route sous les malédictions de l’homme d’église. Celui-ci le bréviaire levé vers le ciel, lui promettait qu’un jour ce serait dans la cheminée brûlante de l’enfer qu’il irait ramoner. La menace n’impressionna pas beaucoup le petit ramoneur. Il était de ces enfants devenu grand trop vite, n’ayant pas le temps de réfléchir à cet avenir prêché du haut de la chaire par l’homme d’église. Ce que savait le petit ramoneur, était que pour l’instant il fallait reprendre le travail et terminer sa besogne avant que la nuit ne tombe. Il n’avait donc pas de temps à perdre. Il reprit ses outils, puis ayant fixé la bâche il se hissa à nouveau dans le conduit pour une nouvelle fois laisser retentir son chant, dès le travail accomplit. (@suivre)