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Papotage briard : City blog de Coulommiers
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14 mars 2010

Adieu jean Ferrat, le poète contestataire

847630_ferrat_125x125Dans la journée d'hier, j'ai reçu l'info du décès de Jean Ferrat, ce chanteur ayant remué tant de choses durant sa vie et luttant toujours pour un monde plus juste. Ce matin je réentendais sa chanson "ma mome" tu sais celle qui travaille en usine et ne passe pas dans les magazines. Je ne sais pourquoi cela m'a fait penser à Florence Aubenas et à sa décision de rejoindre le monde de ces femmes qui chaque jour le balai à la main et le sceau dans l'autre passe d'un bureau à l'autre si ce n'est d'un escalier à l'autre pour nettoyer la saleté des autres. Ces travailleuses de l'ombre que Florence Aubenas a croisée et avec lesquelles elle a partagée pendant un temps plus ou moins long la besogne et surtout les difficultés de ces gens corvéables à merci.

Depuis la publication de son livre, J'ai lu plusieurs articles sur le web ou ailleurs de collègues d'Aubenas la critiquant. Bien entendu tous prétende qu'ils ne font qu'une analyse de la méthode employée décrite dans le livre et qu'ils ne critiquent absolument pas leur collègue. Que s'ils le font c'est par esprit journalistique etc etc. Pourtant aucune ni aucun n'a jamais eu le courage de faire ce qu'à fait Aubenas en décidant un jour de pousser la porte d'une entreprise d'intérim et de se proposer comme femme que l'on nomme pompeusement "technicienne de surface". A t-elle eu raison, A t-elle eu tort ? je ne me pose pas la question comme cela, car pour moi elle seule peut le savoir. Elle seule peut en son ame et conscience décider si en écrivant ce livre et en racontant son expérience auprès de celles qu'elles a croisée et partagée le labeur, juge, elle Florence Aubenas avoir atteint son objectif de départ.

Pourquoi je fais cette comparaison entre la chanson de Jean Ferrat et  la décision de Florence Aubenas de rejoindre ce monde de l'ombre ? Car je me remémore le paroles de ma mome, celle qui ne passe pas dans les magazines mais qui travaille en usine et je me disais qu'aujourd'hui cette mome de Ferrat ne travaillerait plus en usine et n'aurait toujours pas sa photo dans les magazines, mais qui sait si ce n'est pas elle !! Elle qu'Aubenas aurait croisée le balai à la main dans un escalier et que dans son livre elle raconterait aussi avoir partagée avec cette mome qui ne sera jamais en photo dans les magazines mais qui travaille chaque jour silencieusement d'un bureau à l'autre tellement silencieusement qu'on en oublie presque sa présence.

Ma mome elle ne porte pas de lunette de soleil et n'est pas starlette, mais qui sait si pour une fois elle ne fait pas la une grace à Florence Aubenas dans les magazines :)

F_Aubenas

La journaliste française Florence Aubenas s’est immergée pendant six mois dans la vie d’une chercheuse d’emploi sans diplôme. Son expérience a donné naissance au Quai de Ouistreham, un récit qui nous plonge dans le quotidien de ces Français qui peinent à trouver du travail.

Le quai de Ouistreham

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Comment vit-on en France, aujourd’hui, quand on a un revenu inférieur au Smic – voire pas de revenu du tout ? Pour le savoir, Florence Aubenas quitte temporairement sa famille, ses amis et son emploi de grand reporter au Nouvel Observateur pour vivre pendant six mois dans la France de tout en bas. Embauchée d’abord comme femme de ménage dans une ville de province, cumulant les contrats précaires, elle plonge dans un autre monde. Un monde où le travail est rare et les nuits brèves, l’exploitation maximale et la solidarité active. Où les lieux de rencontre sont le Pôle emploi et l’hypermarché local. Entre colère et résignation, chacun lutte pour sa survie.

****

Ps : Dès-fois le hasard est bizarre !! Jean Ferrat a rendu l'âme samedi en début d'après-midi à l'hôpital d'Aubenas, au coeur de cette Ardèche qu'il aimait tant (...)

   

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Commentaires
L
D'accord avec toi, mais je pense qu'il faut reconnaître à Florence Aubenas son courage d'avoir partagé les journées de ces femmes dont peronne ou très peu ne parle. Et puis ct aussi un hommage à la mome de jean Ferrat et à toutes ses personnes souffrant en silence dans notre société ...
T
pas besoin de lire aubenas...(même si ça me tente d'acheter son livre...) pour connaitre cette misère... certains de mes proches y sont confrontés et j'enrage contre cette sociètè qui les broie sans vergogne...
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