Mouroux et la défense de son patrimoine (suite)
Pour information : réponse reçue de Madame Laurence Picard, Conseil Général 77-Canton de Coulommiers.
TEXTE INTEGRAL:
CONSEIL GENERAL DE SEINE ET MARNE
Laurence PICARD
Conseiller général du Canton de Coulommiers
Coulommiers, le 13 Octobre 2006.
Madame Jeannette PRETOT
Moulin de Coubertin
77120 MOUROUX
Madame,
J'ai bien reçu votre courrier faisant état d'un différend qui vous oppose à la municipalité de Mouroux et qui concerne un projet immobilier dans le centre de la commune.
Je suis bien sûr très sensible, comme de plus en plus de citoyens, heureusement, aujourd'hui aux préoccupations de protection du patrimoine.
Je suis également très attachée à la vitalité des villages de notre canton.
Je reste dans l'attente de propositions concrètes de votre comité pour trouver une autre démarche d'usage et de valorisation du patrimoine car on ne saurait « préserver pour préserver »...quel est votre projet ?
Ce projet comme la pétition qui accompagne votre courrier semble interpeller bon nombre de Mourousiennes et Mourousiens, mais aussi et cela m'étonne un peu des gens qui n'habitant pas Mouroux, ni même la Seine-et-Marne (51,93...) ont cru bon de signer un document comme s'ils habitaient Mouroux enjoignant le Maire à renoncer à son projet.
Cela risque de discréditer votre propos. Il me semble que le comité que vous présidez devrait laisser aux seuls Mourousiennes et Mourousiens le choix de décider de ce qui est bien pour leur commune.
Dans l'attente de mieux connître la suite de votre démarche et en espérant qu'au-delà de toute démagogie on puisse privilégier un dialogue intelligent et constructif sur ce projet, je vous prie de croire, Madame la Présidente, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs.
Laurence PICARD.
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"mais aussi et cela m'étonne un peu des gens qui n'habitant pas Mouroux, ni même la Seine-et-Marne (51,93...) ont cru bon de signer un document comme s'ils habitaient Mouroux enjoignant le Maire à renoncer à son projet."
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Je tiens à réagir à ce courrier de notre conseillère générale de seine et marne répondant à madame Prétot, qui pourrait laisser entendre que le patrimoine ne pourrait concerner que les habitants d'une commune. Il est certain qu'en tant que Columérien, je me sens concerné par la destruction de cette école et que je me sens le droit de tout coeur de soutenir le combat de l'association Mouroux patrimoine afin de préserver ce bâtiment école. Qui, si à première vue ne présente pas un intérêt architecturale particulièr, j'ai quand même eu la curiosité de me rendre à Mouroux pour me faire ma propre idée à son contact.
Je crois outre l'humain et les souvenirs s'y attachant.Cette école présente un mur en façade de rue qui une fois débarrassée de son enduit en ciment, très certainement nous ferait découvrir un très beau mur en pierre briarde et si hélas, trois fois hélas, peu de professionnels savent encore travailler le platre gros mélangé à de la chaux vive éteinte coloré au sable de rivière. Il serait quand même possible de redonner à ce mur parallèle à l'église un très joli cachet de notre Brie. Le toit possède toujours une partie en tuiles anciennes, preuve qu'au minimum fin 19ème cet édifice s'intégrait à l'environnement. il est certain que les diférents ravalements effectués ont servis à le protéger mais pas à lui donner cet aspect de beau vieillissement que nous retrouvons sur certaines maisons anciennes. .
« préserver pour préserver »... semble aussi choquer notre conseillère générale, je crois qu'elle oublie que le patrimoine est avant tout un témoignage des générations passées et Il est certain qu'un tel bâtiment une fois réhabilité trouvera une fonction dans la vie "Mourousienne" (j'sais pas si l'on dit comme cela ^^) mais pour cela il faut s'en donner les moyens et surtout le vouloir.
Même si cela ne plait pas à notre conseillère générale, je continuerai à soutenir l'association Mouroux-patrimoine en lui ouvrant chaque fois nécessaire un espace sur papotage briard.
Ps : Afin de lever tout doute, je tiens à préciser que je ne connais pas personnellement la présidente de cette association, je ne suis qu'un amoureux des vieilles pierres, tout en respectant l'architecture contemporaine qui aura elle aussi un jour quelque chose à dire aux générations futures et que ce billet n'engage que ma propre responsabilité.