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Papotage briard : City blog de Coulommiers
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22 septembre 2006

LA COULEUR DE SABLE FIN (suite)

Pas après pas, il y a toujours un moment ou tu atteins le bût que tu t’es fixé. Déjà les chameaux s’énervaient car bien avant nous ils sentaient l’odeur de l’eau, nous étions à une journée de l’oasis, nous savions que cette nuit serait la dernière que nous passerons dans le désert. Comme à l’accoutumé le guide dès que le soleil commença à disparaître nous fit stopper au milieu des dunes. Les soins aux animaux terminés, le repas du soir englouti, chacun recherchait un endroit solitaire afin de goûter à la méditation et à sa rencontre avec le très haut. Je m’éloignais du camp et tout en évitant les marques laissées par les plus anciens je choisis une dune sans propriétaire, je rassemblais en un tas les excréments de chameaux séchés avec lesquels j’allumais le feu, de ma besace je sortis la théière dans laquelle je mis le sucre, la menthe et les feuilles de thé. Tout en tournant mes yeux vers le ciel afin de rechercher l’étoile, j’attendis que l’eau frémisse dans la boite qui me servait de casserole. Quand un bruit m’averti d’une présence. Rapidement je me levais sortant mon poignard et je la vis face à moi. Surpris tous les deux nous restâmes sur place. Doucement pour ne pas l’effrayer je rangeais le poignard et je lui dis de ne pas avoir peur. De la main je l’invitais à s’asseoir prêt du feu. Elle eut un moment d’indécision puis rassurer accepta la timbale de thé que je lui offris.

Elle ne connaissait pas le désert, c’était son premier voyage dans la grande étendue, leur équipage ayant été surpris par la tempête avait tourné en rond plusieurs jours et ce fût grâce à la main du très haut qu’ils croisèrent à bout de force notre campement. La nuit jamais totalement noir commençait à révéler ses bruits, je lui demandais de faire silence afin d’écouter ! Tout comme moi elle tendit l’oreille puis peu à peu les voix se révélèrent à elle. Les dunes acceptaient de lui délivrer le message. A mi voix afin de ne pas faire fuir les esprits, je lui expliquais le langage apporté par le sable. Je vis ses yeux se fermaient, son visage réjouit par cette instant.

Dès l’aube la caravane reprit la route. Sur la piste, les conversations prenaient l’accent joyeux accompagnant les récits des aventures vécus d’une traversée à l’autre. Tous nous ressentions la fin du voyage. Malicieusement à mesure que nous avancions le sable recouvrait la trace, rendant au désert son silence et son anonymat. Le cœur léger, ayant vaincu le mauvais esprit voulant perturber ma rencontre avec celui des dunes, je ne ressentais plus la fatigue ni la difficulté de la traversée. J’étais maintenant chamelier au même titre que mes compagnons et ma main ressentait l’usure de la corde. Je savais qu’avant le retour il faudrait la consolider, évitant de ce fait à mon chameau de pouvoir s’échappait emportant avec lui la cargaison que l’on m’avait confiée.

À mesure que nous avancions la végétation se faisait plus dense, le désert laissait place à la vie. Dans le lointain, un nuage de poussière venait à notre rencontre. Peu à peu le nuage prenait forme, nous commencions à distinguer une caravane sur le retour. Vers le milieu de l’après midi à son contact nous partagions le thé et les galettes. Durant cette dernière pose, les guides leur remettaient les paquets confiés et les paroles des familles les attendant dans les villages tout en échangeant les informations sur les pièges posés par les esprits maléfiques et les lieux de puits en état de faire boire les bêtes. Puis, avant de reprendre la route, nous étalons sur le sol dans un ensemble commun, le tapis de prière face à

la Mecque. Je

ne sais pourquoi durant la prosternation la main du prophète leva le voile. Le très  haut me révéla son visage aux cheveux couleur du sable fin volant dans le vent quand la pluie ne l’avait pas touché. Doux visage à jamais gravé, dont le vent, quelque part de l’autre coté de la mer, soulevait doucement cette chevelure couleur de sable fin. @suivre

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Commentaires
E
ton histoire est passionnante !! j'ai plus de temps aujourd'hui pour la lire et j'ai constaté que ce voyageur l'avait retrouvée la belle aux cheveux couleur sable !!!<br /> je cours à l'article suivant !!!<br /> <br /> bisoussssssssssssssssssssssss
@
Je vois que le voyage se passe très bien !!<br /> <br /> Bon courage :)<br /> @lain
S
Mon papoteur<br /> Mercie pour la suite,on en apprends tous les jours<br /> Gros bisous<br /> Sylvie
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