Les Tam-tams de la nuit de Noël (suite

D'un commun accord le jeune médecin aidé en cela par sa fiancée, transforme le 4/4 en location en ambulance pour rejoindre le dispensaire de brousse : Lien de la seconde partie

De ce jour, je compris « la patience dans l’urgence » du temps qui s’écoule imperturbable, des heures à attendre ne serait-ce qu’un verre d’eau pour tenir jusqu’au moment où enfin tu pourras expliquer ta souffrance, ton désarroi face à ce petit comprimé blanc que tu devras prendre à heure régulière. Un jour, deux jours si ce n’est trois pour être reçu que durant 10 à 15 mn. Pourtant comment faire mieux face à ce serpent de souffrance…  puis de nouveau ta marche du retour si longue et épuisante jusque dans ton chez toi.

Le lendemain !! Très touché par ce que nous venions de vivre, au contact de la souffrance humaine. De ce face à face imprévu. Après avoir remis les clés du 4/4 nous décollions pour un retour rapide en Europe, afin de régulariser notre possibilité de travailler tous les deux en Afrique. Et depuis ce jour tout en connaissant de multiples découragements suivi de satisfactions nous continuons vaille que vaille le pourquoi nous nous trouvions ici dans ce dispensaire de brousse à l’orée de la piste où chaque jour devant notre porte attend patiemment une multitude de différentes souffrances.

Il est aujourd’hui bien loin le temps ou jeune médecin, je me posais la question de savoir si cette file d’attente finirait un jour, ayant à mon tour acquis la patience imperturbable du temps qui passe. Opérant les corps, soignant les blessures, rafistolant tant bien que mal les membres blessés de personnes que nous voyons au loin arriver traînant la jambe ou sur des civières improvisées s’agglutinant les un derrières les autres.

Toute la journée, de l’eau, de la nourriture leur était distribuée accompagnée de quelques paroles de réconfort par une équipe africaine formée par nos soins, dans l’attente d’être reçu, ausculté et repartir en sens inverse longeant cette interminable file.

***

Doucement, le soir arrivait. Une fraîcheur de décembre se faisait ressentir. Au loin, le soleil déclinait. Disparaissant peu à peu derrière l’horizon.

            Aujourd’hui ! Cette nuit ! Était celle de noël.

Avec mon collègue ! Tout en continuant de jouer du bistouri. Nous rêvions de neige. Qui, très certainement devait modifier le décor des montagnes dans nos pays respectifs.

            Oui nous avions soif de froid.

Cela nous fit rire de bon cœur, tous les deux à cette idée d’avoir soif de froid. Puis, dans un serment qu’aucun de nous ne retiendrait dans l’avenir. Nous nous engagions à privilégier pour lieu de notre prochaine mission : le pôle nord ou sud en premier choix !

            Afin d’admirer de la neige à noël et ressentir la bise nous glacer les os.

Pendant que dehors, notre file du jour se préparer et s’installer pour passer la nuit sous la bonne garde de la lune.

 @ suivre

Comments

[Le papoteur]

après mille recherches dans les archives, je ne l'ai pas retrouvé mais merci pour la neige. pas certain qu'à ce prix là mon aventurier du bistouri désire aller aider les riches ^^

[marithe]

ba il et où mon com d'hier ?? pas passé..jedisais que le jour où il neigerait la bas, c'est que la terre ce serait bien refroidie (un truc comme ça lol) mais à dubai ils ont des pistes de ski
http://www.linternaute.com/savoir/grands-chantiers/dubai/

donc la neige c'est histoire de fric ..z en veut de la neige ...!! roo bisouss